
Qu’est ce que la Thérapie IADC ?
Le deuil qui suit la mort d’un être cher est l’une des épreuves les plus exigeantes que l’existence nous impose.
La perte de sens qu’entraîne l’événement, la difficulté de pouvoir le comprendre et l’accepter provoquent le plus souvent une affliction profonde pouvant aller jusqu’à la détresse voire une dépression. La souffrance ressentie tant pour la douleur de la perte subie que pour les sentiments de profonde solitude, de désespoir, de colère, d’anxiété, ou de culpabilité représentent l’ensemble de la problématique très complexe qui caractérise le deuil.
Au-delà du besoin de réconfort et de pouvoir repenser la vie quotidienne, les endeuillés doivent confronter leurs propres expériences, les exprimer, les partager et les élaborer. Il n’est pas toujours possible d’y parvenir seul.
Diverses raisons peuvent entraver ou favoriser l’élaboration du processus de deuil et de l’acceptation progressive de la perte d’un être cher : le type de lien et de relation que l’endeuillé avait avec le défunt, l’histoire de leur relation, l’âge que le défunt avait au moment de sa disparition, la manière dont le décès est survenu, le style émotionnel de l’endeuillé, sa vision de la mort et son lien avec la spiritualité.
Le terme CAD ou (Communication avec les Défunts) est un acronyme pour désigner l’expérience spirituelle spontanée et directe de percevoir la présence d’un être cher décédé. On les dit spontanées dans la mesure où c’est toujours le proche décédé qui initie le contact car aucune tierce personne n’est impliquée (medium, hypnotiseur, par exemple). Les CAD sont des phénomènes fréquemment rapportés et naturels. Des études indiquent que jusqu’à 40 % des adultes dans la population générale ont eu une fois dans leur vie une expérience de CAD et chez les endeuillés ce chiffre peut atteindre 70 à 80 %. La grande majorité des personnes ayant vécu une CAD relatent que cette expérience les a apaisées et leur a permis de faire leur deuil de manière plus sereine.
Il existe aujourd’hui une procédure psychothérapeutique visant à traiter la douleur profonde d’une perte suite au décès d’un être cher qui vise à induire ces CAD.
Il s’agit de l’IADC® THERAPY initialement découverte en 1993 puis progressivement protocolée par le Dr. Allan Botkin, psychothérapeute américain qui l’a expérimentée lors de son travail clinique auprès des vétérans de la guerre du Vietnam, de Corée et d’ Irak.
Cette méthode de traitement est appelée communément IADC® Therapy (Induced After Death Communication) ou CIAM en français ( Communication Induite Après la Mort ) parce qu’elle induit un état psychologique dans lequel les CAD spontanées peuvent se produire.
La technique d’IADC se concentre principalement sur la diminution de la tristesse associée au deuil en utilisant un protocole sensiblement modifié de la thérapie EMDR (désensibilisation et reprogrammation par les mouvements oculaires). Une fois qu’une certaine diminution de la tristesse est atteinte, le patient se trouve dans un état accru de détente qui va lui permettre d’entrer dans un état modifié de réceptivité.
A ce moment, il peut éprouver un contact spontané avec l’être cher décédé et entrer en communication avec lui à travers un ou plusieurs des cinq sens ou par une autre perception lui procurant un certain « sentiment de présence » du cher disparu.
Les patients qui expérimentent la thérapie IADC ® rapportent presque toujours une réduction très significative de la tristesse associée au départ de l’être cher et aux différentes pertes secondaires que cela peut entraîner. Ils signalent fréquemment la résolution de questions non réglées dans la relation avec le défunt, et ils disent aussi d’avoir reçu des réponses à leurs questions, du réconfort ou l’assurance du bien-être de leur défunt. Mais avant tout, et peut-être le plus significatif, les patients disent ressentir un profond sentiment de connexion avec leur proche disparu et éprouver une véritable transformation dans leurs sentiments de deuil et de séparation.
Bien que la plupart des patients croient en l’authenticité de l’expérience, les croyances religieuses ou spirituelles ne jouent aucun rôle dans l’efficacité du traitement. Par conséquent, un patient qui croirait que le phénomène est basé sur la neurobiologie ou d’autres phénomènes psycho-physiques peut recevoir le même avantage de guérison et de diminution de sa tristesse que celui qui croit qu’il est de nature spirituelle. La thérapie IADC fonctionne tout aussi bien pour ceux qui ont un chagrin minime et résiduel comme pour ceux qui souffrent d’un deuil traumatique sévère, chronique ou de souffrance psychologique profonde due à la perte de l’être cher.
Des recherches récentes sur l’efficacité de la thérapie IADC ® sont actuellement en cours aux USA et en Italie.
La procédure thérapeutique IADC peut être réalisée sur deux séances ou être intégrée dans un traitement psychothérapeutique de plus longue durée. Cette thérapie implique généralement deux séances d’environ 90 minutes sur deux jours consécutifs. C’est une expérience qui, en plus d’une évolution favorable du deuil, peut également favoriser le développement de valeurs et de connaissances spirituelles chez ceux qui en font l’expérience. Cela peut permettre de donner un nouveau sens à leur propre existence.
ALLAN BOTKIN
Le Dr. Allan Botkin est diplômé en psychologie clinique, psychothérapeute et Directeur du Centre de deuil et de perte traumatique à Libertyville Chicago, Illinois.
Durant plus de 25 ans, le Dr. Allan Botkin a travaillé avec des patients dans un hôpital réservé aux anciens combattants de la guerre du Vietnam, de Corée et d’Irak. Après avoir passé des années à traiter ces victimes de traumatismes psychologiques par la thérapie comportementale il a commencé dans les années 90 à expérimenter un traitement relativement nouveau et très efficace appelé EMDR ou désensibilisation et reprogrammation par les mouvements oculaires. C’est ainsi qu’il a, par hasard, découvert la Communication induite après la mort (CIAM/IADC) lors d’une séance de thérapie avec Sam, l’un de ces vétérans, hanté par le souvenir d’une jeune vietnamienne qu’il n’avait pas pu sauver. Au cours de la séance, Sam a eu une vision de l’esprit de la jeune fille qui lui a dit que tout allait bien et qu’elle était désormais en paix. Ce seul moment a eu un impact plus profond sur lui plus que des années de thérapie.
Depuis cette découverte en 1993, le Dr. Botkin a modifié sensiblement la technique EMDR et perfectionné sa procédure psychothérapeutique afin d’aider les gens ordinaires à vivre une expérience de communication après la mort et de les aider à diminuer leur chagrin lié au décès, chose considérée comme quasi impossible dans la thérapie du deuil.
Il le dit lui-même, «ce que j’ai découvert semblait défier tout ce que nous savions sur la manière de traiter les patients souffrant de deuil et de traumatismes, et cela m’a permis d’accéder à une dimension d’expériences humaines qui m’était jusque-là inconnue».
Il pratique cette approche depuis maintenant plus de vingt ans et a formé des thérapeutes partout aux USA. En Europe, les formations ont commencé à être données depuis 2010. Actuellement, il continue d’étudier les implications thérapeutiques et spirituelles profondes d’un contact direct avec les défunts.
Apprenez-en davantage sur le travail du Dr Botkin : www.induced-adc.com.